La bienveillance

La Bienveillance en rééducation de l'écriture : Une Clé de la réussite.

Dans l'accompagnement en graphothérapie, il existe un espace précieux : celui de la relation. Au cœur de cet espace, une qualité essentielle prend toute sa place — la bienveillance.

Mais que signifie réellement être une accompagnante bienveillante ? Et pourquoi cette qualité est-elle si déterminante au cours des séances de rééducation ?

Attention:la bienveillance, ce n’est pas “être gentille” .

La bienveillance ne se résume pas à de la douceur ou à des paroles réconfortantes. Elle est un engagement profond.J'accueille l’autre tel qu’il est, sans jugement, sans volonté de le modeler, mais avec le désir sincère de le comprendre et de l’accompagner.

J' offre un regard qui ne juge pas, une écoute qui ne cherche pas à répondre, mais à entendre.

La bienveillance comme posture intérieure

Lors de mon accompagnement, j' adopte une posture d’humilité tout en reconnaissant que l’autre est l’expert de sa propre vie. Je n’impose pas, je propose. Je ne dirige pas, j' oriente doucement, dans le respect du rythme de. chacun .

Un travail intérieur est omniprésent . Il contribue au fondement d'une écoute active, fait appel à la créativité et à la régulation de mes émotions si besoin.

Bienveillance ne veut pas dire complaisance

Une confusion fréquente consiste à penser qu’un accompagnant bienveillant “laisse tout passer”. Au contraire, la bienveillance inclut parfois la confrontation respectueuse. Dire ce qui doit être dit, poser des limites, mettre en lumière des mécanismes défensifs… tout cela peut faire partie du chemin. Mais cela se fait toujours avec respect, intention et humanité.

Les effets thérapeutiques de la bienveillance

De nombreuses études en psychologie montrent que la qualité de la relation entre le patient et l'accompagnant est l’un des facteurs clés de réussite d’une prise en charge — parfois plus que la méthode elle-même . Et dans cette relation, la bienveillance agit comme un engrais invisible : elle permet à la confiance de grandir, aux résistances ( car elles existent) de s’apaiser, à la parole de circuler librement.

Un engagement quotidien

La bienveillance est une boussole, mais aussi une pratique. Elle se cultive chaque jour : par la supervision, par la remise en question, par l’écoute de soi, et parfois, par l’acceptation de ses propres limites.

Je ne suis pas une graphothérapeute

parfaite, mais simplement présente, humaine, et profondément engagée dans la relation à l’autre.